“Mourir à Paris” : le cri de rage des Bérurier noir après les attentats

Capture d’écran Nuit apache (live Olympia 89)

Loran et Fanfan, les deux principaux membres des Bérurier noir, groupe mythique de la scène punk française des années 80, ont publié un titre coup de poing au lendemain des attentats de Paris : Mourir à Paris. Sur Youtube, le groupe explique qu’il avait été initialement composé après l’attaque contre Charlie Hebdo, en janvier 2015, mais qu’il n’a été “libéré publiquement” qu’après les attentats du 13 novembre, “en hommage aux victimes”. Il est d’ailleurs dédié : “A nos ami.e.s du Bataclan, du Petit Cambodge, de Charonne et de la Fontaine au Roi… A nos sœurs et frères d’Irak, de Syrie, du Liban, de Libye et d’ailleurs qui vivent ces atrocités au quotidien”.

Une veine toujours engagée

Le ton est donné. Connus pour leur engagement politique anti-impérialiste, antiraciste et antifasciste, diffusé à travers des hymnes générationnels tels que “Porcherie” ou “Salut à toi”, les Béru persévèrent dans la même veine.

Dans ce cri de rage de trois minutes, ils s’en prennent aux fanatiques terroristes :

“Pour les profanes ou les prophètes
Où sont les dieux, où est la fête ?
La lumière douce de l’amitié
A disparu dans l’encrier”

Mais aussi aux interventions militaires occidentales au Proche-Orient :

“Les va-t-en guerre, aux dents de sang
Se foutent des peuples innocents”

“Ni dieu ni maître ni feu ni fer”

Les Béru s’inscrivent ainsi dans la longue tradition antimilitariste et pacifiste, selon laquelle les peuples pâtissent toujours de guerres impérialistes qui ne servent que les intérêts des classes dominantes :

“Ni dieu ni maître ni feu ni fer
Pourquoi les hommes font-ils la guerre ?

[…]

Il n’y a pas de guerres saintes
Il n’y a pas de guerres justes
Il n’y a que des guerres sales”

Cette position a été synthétisée après les attentats dans le slogan “Vos guerres, nos morts“. Fidèles à leur style minimaliste, reposant sur une guitare torturée, une boîte à rythme nommée Dédé et la voix écorchée de Fanfan (François, historien au CNRS), les Béru livrent un nouvel hymne, toujours aussi nerveux.

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Source:: “Mourir à Paris” : le cri de rage des Bérurier noir après les attentats

Posted the 28 novembre 2015 by in Actualité Musicale |

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